-TOKYO-HONG KONG-NEW YORK

Les années 70

Il y a dans tout artiste durant son parcours aventureux des cheminements divers qui lui permettent de réactiver sa passion et d'éviter l'ennui de la répétition d'une technique ou d'une inspiration déjà explorée.


     C'est durant une de ces périodes de renouvellement que se situent les vingt aquarelles, vaporisations et peintures sur cire de cette exposition. Durant une dizaine d'années il avait laissé de côté la traditionnelle peinture à l'huile pour la fabrication d'objets à fonctionnement de tôle, de fourrure, de plumes et de verroterie ; blasons, armures, totems pour un érotisme archaïque et sacralisé ( trois figurent dans l'exposition) parallèlement il inaugure dès 1969 ce que l'on appellera plus tard des performances. Elles seront basées sur le rituel, la fascination et le sacré du tir à l'arc. Ces diverses aventures viendront nourrir et alimenter sa nouvelle période et le ramèneront la peinture sur toiles, après son séjour auprès des amérindiens d'Amazonie ( en 1979). C'est alors qu'il découvre l'aquarelle et la détourne de sa séduisante fluidité, de ses effets vaporeux, de ses charmes  et de sa transparence paysagée ou florale. Dans ses nouvelles images l'inconscient ouvre les portes, brise les cloisons de la rationalité, il y rêve à de nouveaux totems aquatiques, terrestres, célestes ou dangereusement mécanisés.

     Si la technique est différente de la période précédente (objets en tôle) l'inspiration surréaliste y émerge et y fraye son chemin trouble et ambigu, la joliesse de la matière aquarelle y est transgressée pour servir et semer le trouble des fantasmes de l'inconscient.

    C'est de 1969 à 1975 que l'artiste participe aux manifestations du Mouvement Phase International, groupe surréaliste dont le fondateur est Edouard Jaguer

     Une exposition du Mouvement Phase en son hommage a eu lieu au Musée d'Art et d'Histoire de Saint Brieuc en 2008. JUND y était présent avec ses objets à fonctionnement.